mardi 6 mai 2008

Pyschologie à cinq sous

Si je me suis souvent – et encore parfois aujourd’hui questionnée sur l’échec ou la fin de ma relation de couple qui a duré trois ans, je crois qu’avec le recul et quelques heures de cours de psychologie, je suis en mesure à présent d’être plus éclairée quant à cette rupture. Pas nécessairement que j’en reviens pas et que je n’ai pas encore décrochée depuis pratiquement un an, mais à l’occasion les questionnements de d’autres individus en viennent à m’interroger moi-même sur la raison, le pourquoi de cette fin. Et spécialement pour réussir cette fois où ça l’a échoué auparavant.

Quand on ne se lance pas des objets ou des insultes à répétition, il s’avère plutôt ardu de définir concrètement pourquoi je n’ai plus envie de sortir avec toi. Pourquoi ça ne me tente plus. Pourquoi bofffffff. (Notez également que bofffffff était le nickname à ma mère quand elle était sur Réseaucon il y a environ 10 ans. Oui ça existait. Et oui elle a trouvé quelqu’un.)

Je ne t’aime plus.
Et toi non plus.

Ah bon.

Vide, mort, dépourvu d’amour et de sentiments agréables.

Ain’t got not more juice.

J’ai perçu longuement la notion de couple et de vie amoureuse comme étant un quartier d’orange frais et j’ai tendance à le faire encore parfois, même si cela n’est pas réellement souhaitable. Un quartier d’orange frais que l’on presse. Duquel on extrait le jus. Au fil du temps, des confidences, du partage d’activités. Au fil de la routine et du quotidien.

Et le jus s’extrait, se vide, s’écoule.

Et quand on a tout pressé. Qu’il ne reste plus que la pulpe et quelques noyaux, c’est fini. Et dépendant des individus, des situations et du rythme de vie, ce quartier d’orange se consomme plus ou moins rapidement. Ou plus ou moins lentement, c’est au choix. Dépendant de votre optimisme ou négativisme.

Quand tu ne me faisais ni chier, que je n’avais ni envie de t’arracher la face ou encore que je ne te détestais pas profondément …eh bien, cela est plutôt difficile de définir la raison concrète de la fin et cela donne cet aspect, ce concept de fruit pressé et épuisé jusqu’à la dernière goutte.

Il s’en est suivi une période par la suite où tu t’es mis à me détester pour mieux ne plus m’aimer, évidemment. Mon quartier était davantage plus vide que le tien, je suppose. Je ne me suis pas mise à te détester. Juste à m’en câlicer. No more interests.

Et les mois ont passé.
Et vous avez suivi mes péripéties de nouvelle célibataire ici même.
Et parfois je les relie. En riant un bon coup. De toutes ces manœuvres, stratégies et patterns. …

Ouf, j’ai déjà donné.

Donc, le temps a passé. Sans désir pour cet ex-boyfriend. Mais plutôt un milliard de désirs pour l’Autre. Oui. Toi, toi et toi.

L’Autre.

Qui est venu me trouver, pour mon notre plus grand bonheur, en février.

Et mes craintes alimentairo-fruitalo-amoureuses sont légèrement réapparues.

Spécialement quand un ô-combien-sexy-et-séduisant-joli-jeune-homme est sorti de nulle part pour tomber en amour avec moi et surtout me faire tomber en amour avec lui.

Pour mon plus grand bonheur.

Donc, ces craintes, ces questionnements ont refait surface notamment à cause du rythme effréné duquel notre vie de couple défilait.

Notre quartier d’orange! m’exclamais-je. Il va s’épuiser beaucoup trop vite. Nous allons remplir notre verre de jus beaucoup trop rapidement.

Il faut cesser cette pression.
Nous nous voyions trop, nous nous aimons trop. Nous sommes trop tout le temps ensemble.

Il faut préserver cette orange. La ménager un peu, afin qu’elle ne devienne pas rabougrie trop vite.

Mais mon ô-combien-sexy-et-séduisant-joli-nouveau-boyfriend à qui j’ai partagé mes craintes m’a rapidement remis sur la bonne voie de la conception de notre vie amoureuse.

Effrénée, certes elle est.
Mais je t’aime trop tellement.

Et surtout,
notre couple est une brique.

J’étais prête à laisser tomber mes idées et métaphores fruitières, mais pas nécessairement pour les transposer vers un matériau de construction.

Une brique… c’est inébranlable. Pas malléable du tout.
Et en plus, c’est rugueux. Même pas doux.

J’ai opté plutôt pour une éponge.

C’est beaucoup plus malléable. Et ça s’adapte. S’il y a trop de pression ou de présence, il y a possibilité de se rétracter et alors la jolie éponge reprend sa forme initiale.

Je vous l’accorde, cette pseudo-théorie est un peu toute croche, mais elle me fait bien rire. Notez qu’avec quelques ajustements je pourrais sortir un beau livre de psychologie à cinq sous titré « Faites de votre couple une éponge et non un quartier d’orange ». Quebecor Médias me signerait immédiatement.

Et pour revenir aux propos tenus au début de ce billet concernant les réponses quasi divines qui me sont tombées du ciel quant à l’échec de mon couple, mon cours de psychologie actuel m’a permis de mieux définir la raison du pourquoi concernant ma première vraie relation de couple qui est décédée d’ennui et de manque de jus.

Par conséquent toutes ou enfin les questions auxquelles je désirais des réponses ont été répondues – en partie. En fait, suffisamment.

Je ne vois plus le couple comme étant une défaite obligée. Que le temps use. Je ne le vois plus comme quelque chose d’épuisable obligatoirement.
En fait, toutes ces interrogations me ramène aux concepts de quotidien, de routine et par conséquent, selon moi, d’ennui.

Ce dans quoi je ne veux pas que notre couple s’enlise.

Wash.

Et les notions de psychologie auxquelles je fais des références depuis le haut de ce post et qui me sont avérées tellement révélatrices sont plus qu’intéressantes.

Non pas pour avoir les réponses à tous les mystères de la vie et aux ruptures amoureuses, mais bien pour se divertir et apprendre à se connaître davantage.

Oui oui. Je suis une fervente partisane du « connais-toi toi-même ».

J’ai eu un travail à faire sur ma ô combien aimée et aimante douce personne. Il s’agissait de répondre explicitement à un tas de questions portant sur mes qualités et mes limites (une façon optimiste de dire défauts), ma conception de l’amour, de la sexualité, du pouvoir…Par la suite (en ce moment), il a fallu se classer selon les théories du développement de l’égo d’Érik Erikson. Et j’ai eu à lire des millions de pages, tout de même très intéressantes, sur les différents stades de psychologie. Parmi les différents exemples et définitions, il a fallu que je me trouve.

Et je ne me suis pas simplement trouvée, mais aussi cet ex-boyfriend.
Et mon professeur d’expliquer (environ) : en couple, les deux individus ne peuvent pas être séparés par plus de deux stades.

Je suis à 5 et tu es à 2, ça ne peut pas fonctionner.

C’est probablement à ce moment que si jamais il y a des psychologues ou pire ma prof qui vient lire ici qu’ils vont trouver que le résumé de cette théorie est un peu toute croche et très basic, mais bon.

Voilà. J’ai eu la réponse à ce pourquoi.

Pourquoi? -> théorie d’Erikson sur le développement de l’égo.

Et voilà.

Si cela ne peut assurément satisfaire la majorité de la population comme réponse d’une rupture amoureuse, pour moi tout s’éclaire. Ah.

Et voilà.

Ne vous inquiétez pas, mon nouveau-boyfriend se situe au même stade que moi.

Pensez-y aussi, lorsque vous rencontrerez quelqu’un. Faites lui faire une batterie de tests de psycho et vérifier son stade.

Et voilà.

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