mardi 27 mai 2008

Je déménagerai à Montréal

Puisqu’un blogueur a su lire entre les lignes pas très subtiles de mon adaptation de la chanson de Charles Aznavour, je suis désormais en mesure de vous l’annoncer officiellement. Cela fait déjà quelques semaines que cela est signé, mais j’attendais d’avoir plus de temps – avoir fini le Cegep pour vous communiquer la nouvelle.

L’idée qui m’a longuement sérieusement trotté dans l’esprit et toujours extrêmement intéressée est revenue à la charge avec la venue de mon nouveau boyfriend. Ce magnifique jeune homme partageait avec moi la même ambition : déménager à Montréal. Certes avec plus de conviction que moi qui était tout de même un peu apeurée à l’idée de signer un bail avec un jeune homme que ça faisait à peine un mois que je connaissais. L’engagement d’accord, mais tout de même. Alors, j’ai réfléchi grandement (oui et non. En fait, les coups de tête j’adore ça), apprenant à le connaître davantage et faisant de nombreux calculs financiers pour tenter de voir à quel point nous serons pauvres. Oui. Ok. J’ai envie. Tentons cette expérience sociologique. Pourquoi pas. Et je suis certaine que ça va être vraiment cool.

Alors, vers la fin mars nous nous mirent en quête d’un logis via le web. Nous avions une liste plutôt longue et nous furent très excités la journée où nous avions deux visites. Mais vous savez, il ne faut jamais s’emballer trop vite. Oh non. Les deux premiers logements que j’ai visités de toute ma vie furent les pires bordels que j’ai pu voir. Les deux étaient situés sur des grands boulevards où l’architecture est appréciable. Cependant, rien n’est parfait et il y a toujours un bloc appartement horrible qui est une copie identique aux appartements désaffectés de l’Europe de l’Est. Quelle chance. Nous aurions été dans un motel miteux avec un couvre-lit fleurit du fin fond de je ne sais où et ça n’aurait pas été si pire. Extrêmement minuscule, puant et cher. Hourra. Avec vue sur mur de brique en plus. Et exempt de balcon. Quel bonheur.

Complètement découragés et surtout redescendus de notre nuage rose-bonbon, nous nous sommes assis sur le bord du chemin. « Tout va mal » Il faut dire que nous sommes faciles à démoraliser. Mais, nous avons relevé nos manches et redoublé nos recherches et nos appels. Nous n’allions certainement pas vivre dans un taudis gros comme mon cul. Les rendez-vous planifiés pour le samedi suivant s’annonçaient plutôt prometteurs spécialement pour un situé sur une rue ô combien charmante. Les visites de l’avant-midi furent agréables malgré une propriétaire ultra loquace, mais nous gardions toujours en tête le petit appartement situé sur la magnifique rue.

Et magnifique ne le fut-il pas ce logement. Petit, mais très chaleureux. Dispendieux un peu, mais très bien situé. Et nous nous plaisons désormais à faire nos frais lorsque l’on dit sur quelle rue nous habitons.

Et pour de vrai mon rêve s’est réalisé.

Vivre à Montréal. Sur une grande rue. Avoir un escalier qui tourne – dans lequel je risque de chuter plus d’une fois l’hiver. Sur une grande avenue populaire.

Et quand des vieux rêves se réalisent. Ça fait extrêmement bizarre sur le coup. On s’habitue et on devient excité à l’idée de déménager. Et de commencer la vraie grand’ vie.

Oh la la la la.

Montréal, en août.

1 commentaire:

Le Trotteur a dit...

Montréal, la plus belle ainsi que la plus laide ville du Québec. Moi j'adore.