vendredi 17 août 2007

Récit d'une célibataire - Dieu m'aime.

Je ne sais pas par où commencer. Ce fut une soirée bien spéciale. Exceptionnelle. Une chose est sûre: Dieu m'aime. J'ai quelque chose comme un ange ou je ne sais quoi qui veille au-dessus de moi. Ça en devient surprenant parfois de constater à quel point je peux mener une belle vie.


Et nous sommes sortis à nouveau. Au même endroit. Mais avec une nouveauté: la sobriété. Je devais conduire pour le retour, alors il ne fallait pas que j'ingurgite une seule goutte d'alcool. La soirée commençait bien puisque le doorman me souhaita bonne chasse. - Coudonc, c'est tu si écrit que ça dans mon front que je m'en vais chasser...? L'entrée en piste fut, par contre, assez difficile. Les gars n'étaient aucunement à mon goût. Des messieurs muscles avec des polos et des casquettes. Eww. Non merci. Je dus en repousser quelques-uns, puisque j'aimais mieux être seule que de me ramasser avec un monsieur-moi-je-chausse-des-Pumas-et-j'ai-un-polo-Lacoste-que-j'ai-acheté-au-Carrefour-Laval-alors-vient-dans-ma-Civic-poupée-on-va-écouter-Chamillionnaire. Bref, ce sont mes standards, on ne discute pas. Ça faisait un bon moment que je me la frétillais et j'en vis un. Bon potentiel. Lunettes et barbe. Wow. Pas un sex-symbol. Mais lunettes et barbe. Un peu vieux. Mais lunettes et barbe. Bon, vous saisissez. Évidemment, puisque la perfection n'existe pas, il n'était pas roux. Imaginez. Lunettes, barbe et roux. En fait, je m'éloigne. Nous dansâmes donc. Et frenchâmes également. Il avait certes des comportements un peu bizarres, mais il restait d'agréable compagnie. Et plutôt mignon. Et plutôt mon genre.


Mais. Je le vis. C'était lui. J'en étais assurée. J'ai reconnu ses souliers.


Et s'empara de moi une multitude d'émotions que je n'avais point vécu et encore moins prévu vivre à cet instant, du moins ensemble, jusqu'à présent. J'ai d'abord voulu fondre sur place et disparaître. J'ai voulu faire reculer le temps d'une vingtaine de minutes. J'ai voulu tout sacrer là et me sauver. Dans ses bras.


Goddam. Dieu m'aime. Qu'ais-je fait pour que tout ce que je désire le plus au monde se produise? J'ai sincèrement remercié à cet instant l'être transcendantal qui veille sur moi.

Mon sweet-little-french-guy était de retour. T'imagines. Non. Je ne crois pas que tu saisisses. Et je n'ai également pas saisit sur le coup. C'était une situation par très très agréable pour ma personne. Je voulais tellement que mon pseudo-intello-barbu s'en aille. Et j'ai aussi eu peur que mon s-l-f-g disparaisse constatant que j'étais déjà occupée. Ce qui n'arriva pas. Il savait probablement que je lui serais sienne dans quelques instants. Alors, pendant quelques minutes il y eu une phase de transition. Qui se déroula impeccablement. Le jeune homme à lunettes compris parfaitement la situation qui se déroulait sous ses yeux et disparu gentiment en me volant mon numéro de téléphone. Je ne pouvais m'en sortir mieux.


Dieu m'aime.


Ainsi de suite. Et nous dansâmes. Et nous frenchâmes. Et nous nous frottâmes. Ainsi de suite. C'était spécial. Magique et tout. Sachez, que la semaine dernière j'ai à peine exagéré la situation quant à sa beauté et sa sexytude. Mes yeux sobres m'ont montré la vérité: un jeune homme assurément très beau. Et tout. Et tout.


Nous ne fûmes pas si stupides que la semaine dernière. En plus de connaître son nom, il prit en note (dans sa tête et qui par pitié ne fasse pas erreur) mon numéro de téléphone. Et il quitte Montréal dans deux semaines. Je sais que je joue à un jeu plus ou moins éphémère et qui ne se terminera certainement pas d'une façon ultra amusante. Mais. C'est si spécial. Et merveilleux. Et tout. Et tout. Wow.

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